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Les Taureaux Rouges (Nains du Chaos) - Open XIV |
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Dans la froide brume matinale, la fumée noire des forges s’élevait déjà en lourdes colonnes retombant en une sorte de boue noirâtre au contact de l’humidité de l’air. Malgré l’heure matinale, le vacarme des forges, le choc des marteaux sur les enclumes, le métal crépitant dans l’eau emplissaient déjà l’air de cette sombre citée nichée aux pieds de cette imposante montagne. C’est pas un volcan ça d’ailleurs se demanda t’il ? N’avait-il pas appris que les volcans sont dangereux ? Ou bien est-ce la poudre noire ? « Se concentrer sur le clang-clang des marteaux » se remémora t’il d’un air renfrogné, « tout ira bien tu n’es pas encore rouillé » se répéta-t’il pour la n ième fois depuis son départ de l’empire. On m’a bien surnommé le Chat ou « The Cat » en vieux Bretonniens pour ma faculté à toujours retomber sur mes jambes. Par Enefel, que le Dynamo Hargendorf semble loin maintenant. Le cri strident perça la brume une nouvelle fois et Tommy se raidit touchant machinalement sa cicatrice au menton. Mais que peuvent ils donc lui faire pour qu’il hurle de la sorte ? Je n’aurais jamais dû accepter ce contrat. « Le clang-clang des marteaux Tommy ». « Mais qu’est ce que je fout ici ! » hurlait il en sort fort intérieur, tout en essayant d’adopter une posture qui convient à un vétéran de Blood Bowl craint… du moins craint en son temps. La peur lui déchirait les entrailles, comme si un skaven lui dévorait le ventre. « Ça va aller, tu n’es pas rouillé. Soit cool comme un chat Tommy. » s’admonesta t’il. D’une voix rauque et railleuse à la fois, le Hobgobelin lui appris qu’un joueur venais de recevoir sa première mutation et qu’il faudrait un peu de temps pour qu’il s’y fasse et arrête ce remue ménage. Il lui fît signe de continuer, c’était donc l’heure, il allait rencontrer sa nouvelle équipe pour la toute première fois. Tout son être avait envie de fuir, il voulait hurler, il voulait se réveiller mais il avançait de la pénombre vers la faible lueur des feux allumés ici est là. Il avançait vers ces silhouettes de formes inégales aux protubérances douteuses, vers son destin. « Oh Enefel, tu as été vache bien des fois mais cette fois ci ne me lâche pas. Oh punaise ces Centaures sont énormes, merde. » Il chercha machinalement une sortie des yeux. Ils étaient là, enfin. En face de lui, une équipe de Nains du Chaos. Attendant ses premières instructions, ses directives à lui le petit gars du Nordland. Tellement d’années loin des terrains pensa t’il. Soudain il se senti envahi d’une nouvelle ferveur, comme si ses forces venaient de lui revenir soudainement. Il était le coach. Quel sentiment ! Mais quel pied, son rêve de gosse. Il se sentait puissant ! Il pouvait déjà entendre les hurlement de la foule en délire, les grognements d'efforts des joueurs, l’odeur de grillades, l’odeur de la sueur. « Ahahaha je suis le coach ! » exulta t’il pour lui même. Le froid l’enveloppa au moment précis où un rire résonna quelque part au loin, Enefel peut être… ou juste un ricanement de Hobgobelin ? Son beau sourire se crispa, c'est bête pensa t'il je l'ai tellement travaillé devant le miroir. « Oh punaise ça sent pas bon, mon dieu que j’ai chaud, mais qu’est-ce que je fout ici !» hurla t’il intérieurement... "La Force, c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase." Pierre D. |
2 participants
4 réponses |
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edit : du titre pour correspondre à l'équipe qui jouera le championnat, du moins si candidature acceptée. nota : Cette équipe n'aura que des noms uniques. Ce qui nous pousse à déclarer ce qui suit : Tous les noms des joueurs ayant ressemblé ou ressemblant dans un avenir immédiat, proche, moyen ou lointain avec des personnages de potes irl de JdR, mmo ou autre est complètement volontaire, avoué et sans regret. "La Force, c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase." Pierre D. |
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Hello Tommy, nous déplacerons ton post le moment venu lorsque les poules auront été tiré au sort. Et si on oublie de le faire il faudra nous le rappeler ^^ Joli RP en tout cas. |
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Merci Bilobobo, je ferais le rappel si besoin en tant voulu. "La Force, c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase." Pierre D. |
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note : Je ne sais plus qui à dit "Quand on édite on compte pas", j'édite donc à nouveau le titre étant donné que je change d'équipe pour le championnat. Voici la suite, de l'aventure des Taureaux Rouges basée sur des faits réels : Tommy regardait droit devant lui, incapable de fixer son regard sur quoique ce soit. Il ne pouvait pas être en train de vivre ce moment-là, non.Peut-être que s’il le disait à haute voix, cela changerait les choses. "Non !" Il faudrait le crier, le hurler plutôt pensa-t-il amèrement. Un raclement de gorge, mi menaçant, mi gargouillis le ramena au temps présent. «Ca sent pas bon mon gars » se dit-il. Un autre de ses bloqueur venait de mordre l’astrogranit à pleine dents ! Alors même que le personnel stadier venait tout juste de sortir le premier nain inconscient du terrain, mi-porté, mi-traîné face contre terre... En réponse à son air surpris, il entendit : « De toute façon, vu l’état dans lequel il est ça va pas faire grande différence. Je vous rappelle que je ne suis pas nécromancien.» Tommy regarda l’apothicaire, comme surpris que cette créature difforme puisse parler. Qui était-ce déjà qui lui avait proposé ce match d’échauffement contre cette équipe du Chaos ? Lorsqu'un hobgobelin, après une course d’élan d’une vingtaine de mètre, mis KO le minotaure encore au sol d’un violent coup de pied, Tommy reprit espoir. L’équilibre numérique venait d’être rétabli, son équipe contrôlait l’avancée des visiteurs, une défense rigoureuse était la clé. Il le savait. Un espace pensa-t-il, maintenant il nous faut juste un espace de rien du tout pour blitzer le porteur de balle. Quelques minutes plus tard, l’opportunité arriva, un féroce combat s’engagea autour du porteur de balle, par deux fois la balle fut ramassée par un Homme-bête, par deux fois remis au sol avec plus de brutalité à chaque fois. Impossible, Tommy n’en croyait pas ses yeux. « Passe lui la balle ! » cria-t-il à l’encontre du Hobgobelin qui venait de ramasser la balle, il hurlait, les veines du coup gonflées par l’effort. « Passe, ! vas-y ! Passe !!!», ajoutant sa voix à des milliers d’autres. Le hobgobelins profitant de la protection des nains se précipita vers le centaure libre, lui passa la balle comme on passe une paire de chaussette à un coéquipier dans le vestiaire, le centaure, à la grande surprise de Tommy, saisi la balle au vol et s’élança vers la zone d’en-but, percutant de plein fouet un Homme-bête qui était sur son chemin. La foule hurlait, Tommy hurlait, les membres du staff hurlaient, tous les yeux étaient rivés sur le Centaure. Quelle créature magnifique, se dit-il, pleine de puissance, rapide. La scène paraissait se dérouler au ralentis, « Allez vas-y, ouais ! Vas-y ! Yeeepie ! » Déjà les bras au ciel, Tommy vivait son heure de gloire ! Allez, plus que quelques mètre. Soudain il trébucha et emporté par son élan il s’écrasa contre l’astrogranit dans un silence de mort. Passant en un instant de héro à zéro. Son corps désarticulé tel un pantin terminant sa course à quelques mètres seulement de la ligne d'en-but. La balle rebondit encore quelques instants puis s’immobilisa. Une sensation de froid parcouru l’échine de Tommy. "Non. C’est un cauchemar, pas ça." Un gobelin ricana un peu plus loin sur sa droite, brisa le silence de plomb, encore quelques secondes d'un pesant silence et un tonnerre de beuglements, hurlements et autres cris descendit des gradins. Quelques objets aussi, une canette de Bloodweiser ricocha sur le banc, le ratant de peu. Tommy vécu la seconde période comme dans un rêve, comme détaché de son enveloppe corporelle. Il était spectateur de sa propre vie. Il se voyait, parlant à son équipe à la mi-temps, comment gérer l’infériorité numérique, comment gérer le retour du minotaure en rage. Tommy se remémora les paroles de l'apothicaire quand celui-ci, en voulant remettre une clavicule cassée, manqua de tuer un centaure. Lui endommageant certainement de manière définitive les muscles de l'épaule jusqu'au coude. La pauvre créature en avait perdu conscience une seconde fois sous la douleur. Rien n’avait fonctionné comme prévu, c’était plié, premier match, première défaite, premiers blessés aussi. Les regards assassins de plusieurs fans étaient sans équivoque. L’équipe allait mettre du temps à s’en remettre. Mieux valait s’éclipser en douce cette nuit que de finir aux mains du fan club. Rien de ce qu’il avait essayé de manger ce soir n’avait eu de saveur, l’amertume supplantait tout. « Je vais me réveiller », pensa-t-il. « Fuir ». « D’abord fuir et ensuite me réveiller, c’est plus sage. » Tommy avait toujours été doté d’un fort instinct de survie et tout était déjà organisé de longue date en cas de coup dur, les passeurs étaient là comme prévu. Bien. Enfin quelque chose qui se passe comme prévu s’amusa-t-il. En descendant du bac, il n’eut qu’un rapide regard en arrière, la ville de Barag Vag s’étendait sur l’autre rive du fleuve telle une pieuvre immense gisant entre l'imposant volcan et le fleuve charriant ses eaux noires. En rentrant dans la diligence, il répondit au regard interrogateur du cocher par un « Nuln ». Le voyage serait long mais il devrait arriver avant le début du championnat, peu de risque que la place soit prise pensa-t-il, Le Dandy Sporting Club venait de monter en 4ièmedivision et le message de Gunthar ne datait que d’un mois. Il dû se rattraper d’une main pour ne pas s’étaler sur la banquette lorsque la diligence démarra, le voyage promettait d’être tout sauf confortable. « Mieux vaut ça qu’un ‘accident’ pendant ton sommeil, mon vieux Tommy » se réconforta-t-il à voix haute. « Monde civilisé, nous revoilà ! » "La Force, c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase." Pierre D. |