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[S5] -Underdark Dancers- (Elfes Noirs)

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Légendes Séries : 140,05 - 97ième
12/12/2017 20:35 Message non lu

-Underdark Dancers-
Elfes Noirs / S5 du Casque Sanglant

I.

La tête renversée en arrière, vautrée sur son immense couche et le visage tordu par la haine et la douleur, Xüly avait patienté tout ce dont elle était capable.

D’un geste impatient elle congédia ‘Gueule d’Amour’. Celui-ci s’était échiné de son mieux, sous la menace impatiente de la Matriarche, à la recoudre de ses meilleurs points de suture, serrés, précis, méticuleux. Il avait appris à travailler vite et bien, tout en étant soumis au danger, comme un chirurgien de guerre.
Le druchii savait qu’il risquait sa vie à chacune de ses interventions. Il n’avait d’ailleurs pour le lui rappeler plus grand-chose à voir avec la beauté gracieuse qu’on attendait des elfes. Une erreur précoce au début de sa carrière lui avait valu d’être défiguré horriblement, la moitié de son visage ayant comme fondu sur ses os ; son sobriquet datait évidemment de cet incident.
Brisé, rejeté, il s’était trainé jusqu’à la Maison Beth, qu’il savait ennemie intime de son ancienne propriétaire. Il avait supplié, déversant
sa haine et ses serments, se constituant esclave pour survivre un peu plus et espérer se venger.
Xüly avait fini par l’accepter. Après tout ses mains étaient intactes et il lui restait un œil, il pouvait travailler. Évidemment il aurait
pu être un espion ayant accepté un tel traitement par fidélité à ses bourreaux, alors Xüly l’avait mis à l’épreuve, durement. Quelques années après, vengé et castré, il avait à l’égard de sa maitresse la dévotion d’un chien docile et dévoué. Il avait retrouvé son statut d’avant sa disgrâce, et servait dorénavant comme médecin et apothicaire. Sa loyauté était telle, inculquée, acquise, que la plupart du temps Xüly le laissait lui préparer ses poisons.
Il était sans doute le seul mâle inférieur à poser ses doigts sur elle et à y survivre. Il en tirait une fierté et un orgueil dangereux.
Ivre, il s’en était même vanté une fois. Il en avait arrêté de boire, si Elle l’avait su....

Une fois seule, du bout de son index, Xüly caressa longuement la blessure encore fraiche qui parcourait son ventre. Les bourrelets enflammés de la plaie renvoyèrent bientôt un écho douloureux, qu’elle prît un malin plaisir à éveiller. Elle avait manqué de peu de se faire éventrer, et n’avait dû sa survie qu’à une esquive instinctive à moitié réussie, et à la panacée dont elle portait en permanence une fiole comme contre poison. Hélas, le venin acide, plus vicieux que mortel, avait dessiné sur son ventre une terrible balafre contre laquelle les onguents les plus couteux ne pourraient rien.
Elle repoussa le plateau de drogues, son esprit devait rester clair, et la douleur lancinante l’y aiderait.
Un tel gâchis la remplissait d’une rage froide. Quelqu’un allait morfler pour ça…

Une fois dans l’intimité de sa réflexion, il lui fallut se l’avouer, elle avait fait des erreurs. Jamais elle ne le reconnaitrait, évidemment, et il
serait de son devoir devant Khaine d’égorger quiconque le proclamerait publiquement. Mais, elfe à la longue vie, elle avait cessé depuis longtemps de se mentir à elle-même.
Xüly, encore si parfaite la veille au soir, savait qu’elle devrait redoubler d’efforts pour regagner l’attention de Khaine, son dieu tutélaire.
Elle avait toujours eu un faible pour Slaanesh et, se laissant trop aller à ces languides turpitudes, elle s’était ramollie. L’estafilade
affreuse qui maintenant barrait son abdomen lui servirait de rappel, de symbole de sa vigilance par trop relâchée.
Khaine n’était pas un dieu partageur, et il n’aurait que dégout et mépris pour sa mutilation.
Sans doute même était-ce lui qui avait inspiré à cette petite pute ambitieuse qu’elle pourrait bruler les étapes, et gravir les
échelons comme l’araignée grasse et velue qu’elle était. Xüly était certaine de l’identité de celle qui avait osé attenter à sa vie : c’était Carcelen la responsable.
Mais Khaine était comme les autres mâles, il aimait la nouveauté ; bientôt il se serait lassé de cette dinde, et Xüly pourrait la
mettre à la broche. Mais pour l’instant la salope avait la cote. Xüly allait devoir être patiente, ce qu’elle n’était décidément pas.

Il lui fallait prendre le large, regagner des forces et acquérir du renseignement. Se mettre à l’abri. Sans doute loin du sombre roc d’Hag Graef.
L’idée de prendre la mer, de constituer un équipage pirate avec ses sicaires lui traversa l’esprit. Cela l’amusa un instant, découvrant
dans un sourire carnassier la nacre parfaite de ses dents. Mais elle n’était pas assez contemplative pour la mer, pas assez disciplinée pour la pêche au gros.

Pourtant, il lui faudrait de l’or. Beaucoup, les composantes étaient terriblement couteuses. Et puis du sang aussi, des dizaines de litres, encore chaud ou versé au combat. Et enfin consacrer un chaudron pour l’y verser et pouvoir y prendre le bain rituel. Il n’y avait qu’ainsi qu’elle pourrait recouvrer la pureté de sa jeunesse, la ligne parfaite et racée qui était la sienne, et ainsi espérer retrouver les grâces de Khaine.

En attendant, elle devrait s’exiler avec ses zélotes. Le temps de rassembler tout cela, avant de retrouver sa pureté défigurée, et son
statut de Concubine, il allait aussi falloir qu’elle s’occupe, qu’elle canalise sa violence et sa cruauté sinon bientôt, elle n’aurait plus de partisans sur lesquels compter, ni de serviteurs pour la soulager.

Soudain elle releva sa tête gracieuse de l’onctueux oreiller sur lequel elle l’avait déposée. Ses yeux en amande, orageux, s’écarquillèrent.
Pourquoi n’y avait-elle pas pensé avant !?

Il y avait bien un endroit où elle pourrait passer dignement son temps, gagner de l’argent et faire couler le sang. Mieux encore, elle
pourrait y épancher ses passions et satisfaire ses besoins pervers ! Xüly se redressa sur sa couche à mesure que l’idée faisait son chemin. Elle pourrait aussi y témoigner de sa dévotion à Khaine et au meurtre, et ravir Slaanesh de plaisirs sadiques.

Sur ses doigts fins, ornés d’arabesques peintes et de subtils bijoux, elle compta les effectifs de ses suivants préférés. Elle était
maintenant assise sur son lit, ses superbes jambes repliées sous elle.

Bientôt, elle avait relevé chacun de ses dix doigts délicats. Il n’y avait plus qu’à choisir qui serait la onzième, Jarzilee ou Elle-Même.

C’était ça qu’il lui fallait, une équipe de Blood-Bowl !
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12/12/2017 22:56 Message non lu

Chapeau, maître VanDub. Très joli récit.

Votre sérénissime et perfide Xüly, j'espère avoir le plaisir de rencontrer ces petites choses délicates que sont vos elfes lors de la prochaine saison 5 du Casque Sanglant.

Manifestement, nous avons les mêmes goûts pour le sang et la douleur, même si chez vous ils sont plus délicatement pervers.
Que voulez-vous, ce n'est pas avec mes serviteurs hobgobelins et mes centaures taureaux que je pourrai rivaliser de finesse et de grâce. Croyez que je le regrette.

Mais j'espère bien gagner tout de même le concours du plus beau bain de sang. Cette débauche d'hémoglobine sera destinée à Khorne, mais je suis sûr qu'on pourra en distribuer une petite partie à Khaine...

Dans la plénitude du Chaos souverain.
Bien à vous.
Votre ennemi acharné mais dévoué

Anthrax le Mauvais, capitaine des Gundabad's Red Bulls.

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Légendes Séries : 140,05 - 97ième
13/12/2017 02:28 Message non lu

-Underdark Dancers-
Elfes Noirs / S5 du Casque Sanglant

II.

Xüly se prélassait dans ses bains, lavée et émoustillée par quelques accortes esclaves. Sa favorite du moment, Jarzilee, lui tressait savamment son abondante chevelure.

Orvarin Xvam, debout aux abords de l’immense vasque d’obsidienne, et son calepin sous le bras, attendait sagement qu’elle lui consacre un instant d’attention. En patientant, comme à son habitude, il observait les pointes de ses chausses pour ne surtout pas risquer d’égarer son regard sur les courbes sculpturales de sa sublime Maitresse.
Il connaissait le piège. Et il le savait fatal. Dévoilées par l’eau du bain, la glorieuse nudité l’hypnotiserait. Alors il voudrait forcément contempler un moment encore ce spectacle vénéneux. Et ce serait l’instant de trop s’il se faisait prendre.
Et tant bien même sinon, une attirance dangereuse naitrait en lui. Elle deviendrait un désir impérieux, qui le minerait assurément, hantant ses nuits de rêves fiévreux, instillant la tentation dans son âme jusqu’au point de non-retour. Et un jour ou l’autre, il ferait une erreur, banale ; une familiarité inadéquate ; un petit geste ou un compliment déplacé ; et alors l’Interdit s’abattrait, aussi définitif qu’un coup de hallebarde.
Tant de ses frères avaient succombé à la tentation des sens, parfois au point d’y perdre la vie. Lui avait tôt appris à s’en prémunir. Il n’avait qu’à légèrement contracter ses cuisses et les griffes de son cilice pénétraient ses chairs, le ramenant à son âpre réalité, lui rappelant sa destinée de serviteur.
Ce jour-là pourtant, ce n’était pas la beauté de Xüly qui l’intimidait, ou les meurtrissures de son cilice qui le torturaient ; en fait, il se tordait les doigts d’une toute autre angoisse.

La Matrone sembla tout d’un coup s’apercevoir de sa présence, et lui adressa la parole d’une voix enjouée.

« Alors mon petit Orvarin, je suis inscrite ?
- Et bien honorée Maibd, c’est que… Pas encore, c’est qu’il y a eu… un… petit problème.
- Oh ! Vraiment ? »
Elle sourit cruellement. « J’adore les problèmes, ils me défoulent. » Les esclaves se retirèrent prudemment, se reculant hors de portée, ou glissant en silence hors du bain couleur de lait. « Pourtant tu sais à quel point je n’aime pas ce genre de phrase, ces mots d’incapable, si masculins ? » Elle chercha du regard son fouet, le léger, celui qui était barbelé, elle était d’humeur badine.
- C’est que nous sommes inscrits bien sûr Maîtresse » se rattrapa hâtivement Orvarin, « mais nous sommes sur… liste d’attente. » Il baissa les yeux, la moindre provocation suffirait maintenant à déclencher une tempête ; et elle irait débusquer une justification dans n’importe quel détail.
- Sur liste d’attente !? Moi ? Attendre ! » sa voix grondait. Peu habituée, elle fut trop surprise pour s’énerver vraiment, alors elle réfléchit. « Ce n’est pas grave, ce sont des hommes qui décident et le dernier à m’avoir fait languir pour rien porte ses couilles en pendentif et hale des charges comme esclave au fond du port de Clar Karond ! » Elle avait fini en hurlant. Sa voix se fit haineuse, froide. « Quand ils sauront que c’est moi qui leur fait l’honneur de jouer pour eux, ils se soumettront. Ce n’est pas avec ces guenons velues d’amazones qu’ils satisferont leurs mâles frustrations. » Un ange passa dans un silence de basalte. « Ne me trouves tu pas la plus belle après tout ? » fit elle soudainement d’une voix devenue miel, délicieusement aguicheuse.
Nez baissé, Orvarin se garda bien de regarder pour vérifier, c’eut été un blasphème en soi ; et s’il avait eu le malheur de laisser trainer son regard sur sa vilaine cicatrice, alors c’en eut été fait de lui.
- Mais bien sûr Honorée Concubine, vous êtes assurément la plus délicieuse devant Khaine » dit-il sobrement, en s’inclinant. « Mais… » Il prit son élan, il lui faudrait bien le lui dire. « C’est que nous sommes sixièmes sur la liste d’attente, nous nous y sommes pris trop tard. » Il avala sa salive difficilement.
- Trop tard ? » Luisante de massage, comme d'une sensuelle sueur, elle souleva un de ses antiques grimoires de sorcière, délaissé sur une coiffeuse. « Trop tard ?! » Fouillant dans de riches habits qui trainaient sur un fauteuil luxueux, presque en furie, elle en jeta certains à travers la pièce. Orvarin reçut dans le visage une soierie veloutée, presque transparente. Immobile, il la laissa couler le long de sa face, de son cou, telle une intangible caresse, la dernière avant les morsures. « Trop tard !? » Puis elle finit, toujours nue et humide, par écarter de voluptueux coussins encore souillés de luxure. « Ah, le voilà ! Tu vas voir si c’est trop tard ! » D’un mouvement, vif et fluide, elle se retourna vers son intendant. Un sourire cruel aux lèvres, elle fit claquer le fouet, pour se chauffer le poignet. « Et notre contrat de partenariat avec la banque d’Altdorf, tu en es où ? »
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13/12/2017 08:58 Message non lu

Très sympa VanDub, impatient de lire la suite !
"La Force, c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase." Pierre D.

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Légendes Séries : 140,05 - 97ième
17/12/2017 17:13 Message non lu

-Underdark Dancers-
Elfes Noirs / S5 du Casque Sanglant

III.

Xüly déboula dans le bureau d’Orvarin. Elle le dégagea de son fauteuil de travail où elle s’installa, dépliant ses longues jambes bottées pour les déposer sur le plan de travail, au milieu des parchemins, des livres de compte et des bouliers.
Elle attaqua d’emblée.
« Bon, j’aimerais avoir dans l’équipe autre chose que des gardes de la Maison, alors il va falloir me recruter quelques professionnels. Commence par contacter Hybris Rackham, tu me le flattes, tu lui promets une audience avec moi, et tu lui précises bien qu’il sera le premier des mâles. Estime le salaire qu’il demande, mais ne t’engage sur rien ! Par contre tu lui assures que Laxon Hrüll sera dans l’équipe.
En parallèle tu vas voir Laxon, tu lui promets… »
Orvarin blêmit, c’était une brute avec encore moins de cœur que les autres elfes noirs « …qu’Hybris sera dans l’équipe. Tu lui assures le poste de tueur, et quelques exécutions rituelles au nom de Khaine. Trois au maximum, pas plus. »

Elle s’empara d’un parchemin que son arrivée avait fait choir. Après l’avoir parcouru, elle le laissa retomber, flottant comme une feuille morte.
« Prépare moi aussi en parallèle une missive pour Kheitan Demi-Druchii, c’est un bâtard certes, mais je ne vais pas faire la difficile. Il y a un souci avec sa compagnie de mercenaire, il est peut être à la recherche d’opportunités.
Quant à Rodukan Feÿ tu laisses tomber, je m’en occupe, je le vois ce soir. »
Elle eut un sourire gourmand, et Orvarin, en son for intérieur, maudit le bel elfe chanceux de l’honneur qui lui était fait.

« Et par les Dieux, trouve-nous quelqu’un qui a déjà touché un ballon ou au moins qui sache lancer autre chose que des couteaux ! Je te préviens, s’il me manque du monde tu seras titulaire et tu finiras sur le terrain. Alors pour le bien de l’équipe, et le tien, je te conseille de te bouger ! » L’intendant hocha la tête, pris d’une soudaine angoisse.

« Aussi, je vais te dicter un courrier. Envoie-le sur un parchemin anonyme, sans les armes de la Maison. C’est une réponse pour Anthrax le mauvais, des Gundabad’s Red Bulls. Un de nos futurs partenaires de jeu, visiblement. » Orvarin n’eut pas à cœur de la décevoir, la situation n’avait guère avancé, mais il serait la première victime si sa Maitresse se retrouvait exclue de la saison.

« Tu m’écoutes Orvarin ? Si tu savais comme il m’a parlé... À ce que j’ai compris, il n’est même pas le propriétaire de l’équipe, ou ne serait-ce que l’entraineur. C’est juste le capitaine, tu le crois ? D’une équipe de nains en plus ; du chaos certes, mais tout de même ! Il m’a prise pour une pom-pom girl !? Non mais les gens se permettent de ces familiarités de nos jours… »

Orvarin était maintenant effrayé, masquant à sa Maitresse les tremblements de ses mains. Elle avait ce ton enjoué, presque enfantin, qui aurait pu la faire passer pour folle. Cela lui arrivait parfois quand elle était de bonne humeur, ou qu’elle était frappée d’hystérie. Elle se révélait dans ces moments charmante et douce, étrangement amicale et même parfois maternante au paroxysme de sa crise. Et tout allait bien tant que rien ne la contrariait, chacun priant pour ne pas être celui par qui le malheur arrive.
Elle commença sa dictée, et Orvarin, tendu, trempa sa plume avant de gratter le papier.

« Mon cher ami,
Je suis ravie que vous ayez pris la peine de m’écrire.
Je ne suis pas certaine que vous et les vôtres serez mes partenaires de danse favoris, mais je serai ravie de vous démontrer que Khaine est supérieur à Khorne en au moins une chose, Lui peut tuer sans même transpirer.
Ce qui, quand comme vous on porte une armure, reste inestimable. »

Orvarin tiqua sans transcrire la dernière phrase. Il le regretta instantanément, à peine rassuré de voir qu’elle ne l’avait pas mal pris.
- Quoi, tu n’aimes pas ? » fit elle sans rage, presque amusée.
- Si, si, Maitresse. » répondit-il, doucereux. « C’est juste qu’à ce que j’en sais, pour les nains du chaos, l’armure et le casque sont très importants symboliquement, et nous sommes là sur une pente glissante. Souhaitez-vous réellement les vexer ? »
- Nooon, pas vraiment, il a été plutôt respectueux. Enfin, du mieux qu’il le pouvait, même si ce n’est jamais assez. Non, il me faut être provocatrice, le rabrouer un peu, mais sans en effet trop l’énerver. Tu as raison, les pauvres doivent être tout tendus ; pourtant quand on voit l‘apparence de leurs femelles, on comprend qu’ils dorment en armure. Je vais y aller plus doucement. Tu vois comme je suis magnanime ? Je prends en compte ton avis. Allez, remplace la dernière phrase par :
Bien sûr, en l’attente de notre rencontre, je vous autorise à vous accoupler avec vos aurochs en pensant à moi. »

Orvarin ferma les yeux un instant, atterré, mais sans risquer d’interrompre la dictée une fois de plus. Elle, continua.
« Je vous souhaite un bon championnat, peut être finirez-vous second.
Bien à vous,

Et tu signes, Xüly de la Maison Beth, Honorée Matriarche, patti, patta. Pas la totale, juste de quoi égaler les titres à rallonge qu’affectionnent ces gens de courte taille. Et puis tu m’envoies ça.»

Faisant sursauter Orvarin, elle tapa du plat de la main sur l’accoudoir du fauteuil avant d’enchainer : « Maintenant, moi j’ai faim, je vais manger ! Toi tu me prépares les courriers, qu’ils partent dans l’heure. » Elle sortit aussi vite qu’elle était entrée, à grandes enjambées, ses talons claquant sur le dallage.

Orvarin, soulagé, se mit au travail. Il s’en était sorti indemne, aux cuisiniers maintenant de se débrouiller.
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18/12/2017 17:15 Message non lu

Réponse à la missive de Xüly

(pour le background, voir sous le RP des Gundabad's Red Bulls : Gundabad's Red Bulls

Votre décadente et sublimissime Grandeur. Très sensible à l'honneur que vous me faites en me comptant au nombre de vos amis, je vous réitère mes respectueux hommages.
Afin que nous puissions échanger quelque peu sur nos différentes philosophies, je vous invite à la Taverne du Joyeux Nécrophile, où j'ai pris mes quartiers, pour une petite after, demain soir.

Invitation sans chichis, tenue de ville, danseuses elfes bienvenues. J'espère que le petit présent joint vous sera agréable.

Anthrax le Mauvais, Fidèle disciple de Khorne.


Dans l'enveloppe, se trouvaient aussi, emballées dans un très joli papier de fête, deux espèces de noix, malodorantes et ressemblant très vaguement à des boules de Geishas.

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05/01/2018 18:54 Message non lu

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Elfes Noirs / S5 du Casque Sanglant

IV.

Orvarin relut la lettre avec plus d’attention.

C’était acquis, ces nains étaient fous ; croyaient-ils sérieusement qu’une Furie de Khaine s’avilirait à se rendre dans leur petit bouge crasseux !? C’était indigne ! Comment avaient-ils pu seulement imaginer une telle scène ?
Cela semblait confirmer que le chaos semait toujours plus de désordre dans les esprits bornés des dawis que dans les corps dégénérés des humains. Il devait pourtant être bien connu que seul un elfe était apte à supporter tant de puissance ; et que les autres ne pouvaient finir que consumés.

Secouant la tête devant un tel manque d’éducation, Orvarin ouvrit ensuite la petite boite.

Le contenu n’était guère ragoutant, l’on aurait dit de ces fruits de la lointaine Cathay que l’on pouvait acheter à prix d’or, sur le marché des quais ; mais ratatinés et desséchés par leur long voyage. Des Ramboutans, si Orvarin se souvenait bien de leur nom exotique. Il avait eu l’occasion d’en gouter une fois, Xüly retirant de sa propre et délicate bouche le noyau encore charnu, pour le glisser sensuellement entre les lèvres d’Orvarin. Le gout, aussi sucré qu’épicé ; la chair, blanche et humide, cachant son trésor amer entre ses replis gourmands ; et le sourire aguicheur de sa Maitresse amusée ; tout lui avait évoqué d’autres inaccessibles plaisirs.
Le simple souvenir de ce moment de grâce emplit Orvarin d’une douce chaleur qui résonna bientôt dans son entrejambe.
Alors il se dépêcha de contracter sa cuisse, afin que le cilice le ramène sur terre.

Puis il renifla les deux petits sphères fripées et velues. Orvarin grimaça et regretta immédiatement son inspiration. Les deux choses sentaient le poisson mal séché, la charogne, ou le cadavre de… de gobelin.
Des couilles de gobelins ! Ces nains étaient malades, ils avaient envoyé à sa chère Matrone des couilles de gobelins !

Orvarin regarda par-dessus son épaule, inquiet. Si sa Matriarche tombait là-dessus, il allait y avoir des morts ; et si ce n’était pas dans les rangs des Gundabad’s Red Bulls, ce serait dans ceux de sa propre Maison.
Selon son humeur quand elle l’apprendrait, elle pourrait tout aussi bien éclater d’un rire franc que décréter la guerre totale contre tout ce qui ressemblerait à un nain, ou qui pourrait provenir de la région de Gundabad.
Et pourtant la Matrone avait de hautes ambitions, et elle avait été très claire là-dessus. Ses ordres étaient de gagner des matchs, le plus possible, de La couvrir de sang et d’or jusqu’à ce que Son nom résonne dans les gorges et dans les stades, assez bruyamment pour titiller Khaine !
Et non pas de s’acharner sur les armures de chaque nain que l’équipe croiserait…

Il ne fallait pas qu’elle sache.

Orvarin fut prompt à réagir.
Maudissant les nains de leur folie chaotique, il se dépêcha de jeter au feu les deux petites boules ridicules sans une pensée pour leur ancien propriétaire.
Et comme chez les druchii on ne gâchait pas les opportunités, il avait aussi trouvé une occasion de nuire au passage à quelqu’un qui menacerait rapidement sa position.

Maintenant qu’Orvarin avait été promu Intendant, Jalil Tzarkan allait le remplacer à certaines tâches subalternes de secrétariat, et jouirait dorénavant d’une intimité plus grande avec la Matrone. Et Orvarin avait bien vu ce que préparait le sale impétrant. Il le voyait minauder, onctueux et docile, et sa jolie petite gueule l’avait fait apprivoiser bien trop rapidement au gout de l’intendant.

Maintes fois, il avait été pris de l’envie violente de l’étrangler de ses propres mains, de sentir sa trachée craquer sous ses paumes, la tension des veines de sa gorge gonfler sous son emprise, alors que la pression émise faisait barrage au flux vital de sang, qui bientôt manquerait d’irriguer la caboche de l’ambitieux, jusqu’à le tuer, ou mieux encore, le laisser débile.
Heureusement, son cilice était là pour le prémunir aussi de ce genre de pulsion.

Alors la nuit suivante, il se faufila pour enfouir la missive des nains dans les dossiers de courriers traités du secrétaire retors. Dame Beth ne pardonnait pas trop ce genre de stupide erreur de classement, et il suffirait à Orvarin de s’étonner qu’elle n’ait pas été mise au courant pour condamner le sale enfant de chienne aux châtiments les plus avilissants.

Et puisque ses doigts fins d’érudit n’auraient pas la force de briser les vertèbres de son concurrent, et conscient qu’il n’aurait même pas le courage de l’attaquer dans son sommeil, Orvarin, tout de même résolu à écarter définitivement le problème, avait conspiré pour que le secrétaire soit titulaire dans l’équipe, dévoué au plus près de sa Maitresse, et accessoirement aligné sur la ligne d’engagement.
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23/01/2018 23:14 Message non lu

-Underdark Dancers-
Elfes Noirs / S5 du Casque Sanglant

V.

Mais encore fallait-il que Xüly valide son plan de jeu.

En elfe sage, et rompu au caractère ombrageux de sa Furie, Orvarin comptait attendre qu’elle soit d’excellente humeur avant de lui soumettre la composition d’équipe qu’il avait planifiée. Hélas, il avait reçu le matin même la convocation pour leur premier match ; il ne pouvait plus patienter davantage.

D’un pas lent, répétant dans sa tête les arguments préparés, et inquiet de l’humeur du jour de sa Matrone, Orvarin se rendit vers ses appartements.

La douce voix de la Concubine lui parvint à travers les voiles qui gardaient l’intimité de ses quartiers.

« From the silence, from the night
Comes a distant lullaby.
Cry, remember that first cry,
Your sister standing by. »


Xüly chantonnait "Lullaby for Khaine" (lien), une comptine aussi légère qu’effrayante, sans doute apprise lors de son initiation de vierge à Har Ganeth. Orvarin n’en comprenait pas les paroles, sans doute chantées dans la langue secrète des sorcières, mais cela ne l’empêcha en rien d’être bientôt recouvert d’une sueur froide.

« Envy stole your sister’s life.
Came home murdered piece of mind.
Left you nightmares on the pillow.
Sleep now. »


Orvarin attendit patiemment, aussi immobile que silencieux, sur le pas des appartements.
On n’interrompait pas le chant d’une Maibd.

Jarzilee, à moitié nue, accompagnait le chant en grattant mollement les cordes d’une harpe bien calée entre ses fines cuisses ouvertes. Elle lui lança un regard qui le mit mal à l’aise, le regard du chat qui s’est trouvé une proie.

Pire encore, Jalil Tzarkan était là lui aussi, écœurant comme à son habitude d’aménité et de sourires mielleux. Orvarin ne put s’empêcher de se sentir attendu, et il commença à s’inquiéter.

« Cast into the dark.
Branded with the mark
Of shame ; of Khaine ! »


Xüly poussa sa voix sur le nom de leur Dieu, tenant la note de justesse, mais la teintant d’une émotion glaçante. Orvarin frissonna de terreur.

L’instant d’après, comme si de rien n’était, et tout en se drapant d’une toge de soie, elle leva les yeux sur lui, l’enjoignant par là même à parler : il avait toute son attention.



Tout s’était bien passé. Au début.

Orvarin, fier, avait annoncé que les contrats d’Hybris Rackham, de Rodukan Feÿ et de Laxon Hrüll étaient signés.
Son choix, parmi les gardes de la maison, de trois elfes pour la protéger convint à la Matriarche ; et elle pût enfin applaudir des deux mains sa proposition la plus audacieuse.

Lors de leur dernière opération de vendetta contre la famille Arkeneld, la famille même de Carcelen, à qui Xüly devait sa mutilation, deux demi-frères avaient été capturés. Marckarius, l’aîné, fier guerrier mais affaibli par la perte d’un œil lors de sa défaite ; et le gracieux Torrellan, qui n’avait pourfendu quant à lui que les virginités de ses nombreuses conquêtes.

Orvarin pouvait sourire, Xüly l’avait vu venir, et elle exultait déjà. Un air sadique au visage, elle prit le temps d’imaginer la face décomposée de Carcelen quand elle verrait son propre sang, sa propre famille, mourir vulgairement, humilié des mains d’un troll ou d’un homme bête ; et pire encore, au service de la maison Beth qui avait juré sa perte.
Marckarius et Torrellan n’auraient pas le choix, leur race et leur éducation leur imposeraient de sauver les apparences et de ne pas participer à une défaite de leurs semblables contre des ennemis inférieurs. Et, une trahison trop visible étant vue comme vulgaire, leur honneur et leur rang les contraindraient à combattre du mieux qu’ils le pouvaient toute race étrangère. Il suffirait de les surveiller sérieusement en cas de rencontre contre d’autres druchiis.

Encore ravie de cette perspective, Xüly avait validé sans même sembler l’entendre que Jalil Tzarkan, le concurrent d’Orvarin, rejoigne les deux otages sur la ligne d’engagement, pour les y surveiller. À ce qu’Orvarin avait appris en préparant l’équipe, la position statistiquement la plus fatale était celle du pilier droit de la ligne d’affrontement, et c’est là qu’il avait placé son adversaire, qui ne devrait pas y faire long feu, et se tairait bientôt à jamais.

En entendant cela, le jeune secrétaire l’avait bien foudroyé d’un regard mauvais, mais il y perçait dorénavant l’inquiétude. Il savait que c’était trop tard pour lui, qu’Orvarin l’avait eu en premier. Enfin, c’est ce que l’Intendant crut sur le moment, trop occupé à jubiler pour voir le piège se refermer.

Tout à se délecter de sa victoire prématurée, Orvarin prit son temps pour en arriver au moment de gloire de son labeur. Kheitan Demi-Druchii n’étant pas encore recruté, Orvarin annonça avec emphase sa surprise du chef : « … une troupe d’élite même pour un Maitre des Bêtes, aujourd’hui au service de la maison Beth, l’odieux et puissant Minotaure ! »

Quelle ne fut pas sa déception devant la moue déconvenue de sa Matriarche.

Elle minauda, avant de maugréer. « Nous en parlions justement avec Jalil. Un minotaure. Bof, en fait. Il va prendre toute la place, et puis faire plein de morts ; ou pire encore baver la plupart du temps et nous lâcher aux moments les importants. Sans parler qu’il va m’exciter tous les nains du chaos de la compétition, alors qu’ils me semblent déjà suffisamment tendus. Non, non. Non, c’est moi la minotaure ! » Fit elle en relevant la tête sensuellement, sa chevelure léonine accompagnant le mouvement, en coup de fouet plus qu’en coup de corne.

Orvarin croisa le regard de Jalil. Celui-ci, un sourire odieux aux lèvres, avait attendu ce moment précis pour se lancer :
- Je sais que le temps passe si vite, Maitresse, quand on jouit de votre beauté éternelle, mais si je ne m’abuse, et c’est une façon de parler, je suis sûr de moi, les minotaures nous sont interdits par les lois internationales du Blood Bowl depuis plus de dix ans, et au moins deux itérations du règlement d’Enéfel. Évidemment, je peux retrouver la date précise si vous le souhaitez, mais je ne voudrais pas participer au discrédit de ce cher Orvarin. »

Orvarin bredouilla, il ne comprenait pas, il avait tout vérifié, passé des nuits entières plongé dans les codex d’Enéfel ! Et encore, il avait commencé par le début avant de comprendre que seul le dernier tome était valable ; le Liber Regulando Bloodbowlae Sixième du nom remplaçant tous les autres. Il bafouilla :
- Alors… Très bien… Alors nous allons… prendre Pëtro, le petit lanceur de couteaux qui a éborgné Marckarius lors de votre grandiose victoire, Maitresse. »
- Oh, je suis désolé, Orvarin » répondit Jalil, hypocrite jusqu’au bout de la langue, « tu avais dit qu’il était le meilleur au lancer, alors j’ai cru t’obéir en l’inscrivant avec une licence de coureur. Or, il nous ferait maintenant dépasser la limite de valeur d’équipe. Es-tu bien sûr d’avoir compris comment la calculer ? »
- Mais, alors » se rengorgea Orvarin, « si c’est une histoire d’argent, puisque l’or semble vous obséder, Jalil, nous n’aurons qu’à choisir un esclave de qualité pour accompagner l’é... »
- Un esclave !? » Xulÿ interrompit leur combat de coqs, que n’avait-il pas dit... « Un esclave ! Tu veux m’humilier, tu insistes à vouloir me faire jouer avec des animaux !? C’est décidé, seuls des elfes noirs seront dignes de m’accompagner, et nous ne réduisons pas notre peuple à l’esclavage, dois je te le rappeler ? Sévèrement ! » Elle chercha des yeux une cravache, et Orvarin crut un instant que Jalil allait la lui tendre. Mais ce dernier se contenta de rajouter, imitant les guillemets d’une petite pause maniérée :
- Surtout que Maitresse, si je puis me permettre, il faut savoir que la compétition n’accepte pas d’équipe dite « mixte ». » Et il enchaina, ricanant comme une fouine « j'espère que vous n’avez pas trop versé d’avances pour la Bête à Cornes, cher Orvarin, ce serait à perte. »

Orvarin sentit le sol se dérober sous ses pieds, et s’il se retint de choir, son plan, lui, s’effondra. Il avait bien prévu une solution de secours, un plan B et même un C. Mais Xüly avait vu clair dans son petit jeu. Il se mit à bégayer, et Jarzilee, l’imitant, se moqua de lui ; il avait perdu tous ses moyens lorsque la Matrone vint se planter devant lui, ses courbes qui transparaissaient à travers sa toge, dessinées en ombres de Cathay.
- Et bien puisque tu n’as pas d’autres alternatives, mon pauvre Orvarin, tu vas nous rejoindre sur le pré. Vous pourrez vous y expliquer avec ce cher Jalil. » Le sourire qui y régnait disparut du visage obséquieux du secrétaire. « Jarzilee est gentille fille, mais elle mérite encore un peu de dressage ; elle te cèdera aimablement sa place, et ainsi je pourrai continuer à l’épuiser au lit. » Elle se retourna vers sa favorite, qui, toujours féline, et se mouvant pour l’occasion à quatre pattes, vint la rejoindre et s’assoir à ses pieds. « Revenez me voir dès que vous savez qui nous affrontons, et en attendant, faites quelques exercices, vous allez en avoir besoin » fit Xüly avant d’éclater de rire et de congédier les deux adversaires.



Orvarin, livide, s’éloigna alors que Xüly commençait à caresser la tête de sa favorite, qui geignait déjà de plaisir en se léchant les doigts. Il savait que toute supplique était vaine. Sa Maitresse, pourtant souple comme un fouet, restait inflexible sur les décisions annoncées sur ce ton. Supplier n’aurait servi qu’à l’enfoncer davantage, jusqu’à peut-être remplacer Jalil poste pour poste.

L’intendant n’était pas arrivé à son poste par hasard, alors il fit fonctionner ce qu’il avait de meilleur : sa fourbe cervelle. Il ne comprenait pas le piège dans lequel il était tombé, et c’était ça le plus vertigineux pour lui. Ce n’était pas possible, il avait lu et relu tous les codex. Il avait refait son budget prévisionnel une bonne vingtaine de fois. À moins que…
L’odeur nauséabonde...
L’odeur de poisson lui revint aux narines.
Jalil, la sale petite ordure, l’avait piégé.

Orvarin courut à la bibliothèque en se maudissant de ne pas y avoir pensé auparavant. L’endroit avait été le domaine de Jalil avant sa promotion, et tout cela lui paraissait évident maintenant qu’il était trop tard. D’une brassée, il emporta tous les ouvrages du rayonnage ayant attrait au Blood Bowl. Rudoyant les livres un par un, il les renifla et inspecta leurs couvertures, leurs contenus. Ils sentaient la poussière, comme de raison ; les pages de vieux parchemin étaient jaunies et racornies, et pas par une infusion de thé ; et les cuirs des couvertures semblaient usés naturellement, là où les doigts se posaient. Et puis Orvarin trouva ce qu’il cherchait.

Il avait monté un codex devant son nez et retrouva l’odeur qui l’obsédait dorénavant. Il s’en imprégna ses fines narines. C’était bien ça, la senteur poisseuse de la colle de poisson, faite de cartilages et d’arêtes fraiches concassées. L’odeur était légère, et détonnait subtilement de celle d’un livre gardé dans un lieu trop humide ; mais Orvarin avait toujours eu le nez fin.

Il retourna le livre, c’était le Quatrième tome du Liber Regulando Bloodbowlae. Éparpillant les ouvrages hors de prix, Orvarin se jeta sur le Sixième tome. Il le renifla comme une bête folle, et lui aussi sentait presque la moisissure, la vase plus exactement.

Orvarin, en rage, arracha les couvertures des deux tomes, il fallait qu’il sache, il fallait qu’il voit. Et il ne put que constater que les deux couvertures avaient été inversées, et adroitement recollées. La petite et obséquieuse enflure avait recomposé les livres à son insu, contrefaisant le savoir. Orvarin avait bien lu le nouveau testament d’Enéfel, révélé dans le livre VI, mais, abusé par les reliures trompeuses, il l’avait cru caduque et s’était perdu de travail à suivre des préceptes eux même dépassés et anachroniques.

Orvarin laissa retomber les grimoires dépecés, et du même mouvement, son corps dans un fauteuil. Pâle comme un linge, livide même pour un elfe noir, il dût se faire à l’évidence.

Il allait jouer au Blood-Bowl.
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1 sujet 20 réponses

24/01/2018 08:29 Message non lu

On en viendrait presque à le prendre en pitié, cette sale petite raclure d'Orvarin

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2 sujets 6 réponses

Légendes Séries : 140,05 - 97ième
28/02/2018 22:02 Message non lu

Arrête, c'est la fin de la saison et il est toujours indemne, le veinard. Il a même fait 1 px (!), j'ai eu pitié de lui lors du dernier match.
Jalil aussi est toujours vivant, mais lui en a fait 2, de px, c'est folie...
Steam & BB : Freed_fr

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1 sujet 1 réponse

12/03/2018 14:24 Message non lu

Je ne devrais peut être pas écrire ici, mais c'est excellent!

C'est vraiment super bien écrit, félicitation!

Y'en a encore ^^?

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